Dans la clarté éphémère du ciel pyrénéen, la comète de Lemmon a surgi au-dessus du Vignemale. L'instant était rare, presque irréel. Maxime Daviron, fidèle chasseur d'images, ne voulait pas trembler au moment de déclencher. La comète ne repassera pas avant treize siècles. Cette photographie, saisie depuis les hauteurs des Pyrénées centrales, vient s'ajouter à sa collection d'instants suspendus, capturant la rencontre entre le ciel et la montagne.
Installé depuis une douzaine d'années à Castelnau-Magnoac, ce photographe originaire de Dordogne a fait de ces paysages son terrain de jeu. Les Pyrénées sont devenues pour lui un terrain d'aventure où chaque sommet recèle une émotion nouvelle et une motivation pour explorer de nouveaux paysages. Il parcourt sans relâche les sentiers, à la recherche de la lumière idéale ou du mouvement d'un animal sauvage. Isards, bouquetins, gypaètes barbus : tous croisent parfois son objectif, témoins de la vie secrète des cimes.
Mais ce sont surtout les orages qui allument chez lui une véritable passion. Maxime les attend, les guette, les affronte avec prudence. Il choisit un abri, observe la trajectoire des nuages, mesure la foudre. Il lui arrive de revenir plusieurs fois sur un même lieu avant de saisir l'image parfaite, celle où le tonnerre et la montagne s'unissent dans un éclat brutal. Photographe exigeant, il connaît aussi les risques de cet engagement total : une chute à Gavarnie lui a valu une grosse entorse et une évacuation en hélicoptère, souvenir indélébile de cette vie en altitude avec ses dangers et ses surprises.
Après douze années de recherches et de contemplation, Maxime Daviron rassemble aujourd'hui ses œuvres dans la deuxième édition de son livre Terres perdues, imprimé dans le Tarn. L'ouvrage, qui propose plus de cent photographies sur cent soixante pages, est soutenu par une campagne de financement collaboratif sur la plateforme Ulule. La première édition, éditée à 750 exemplaires, s'était écoulée en peu de temps.
Ainsi, du lever des brumes du Néouvielle aux orages éclatant sur les crêtes, jusqu'à cette comète traversant la nuit du Vignemale, Maxime Daviron continue de raconter la puissance et la fragilité du monde montagnard, à travers le regard passionné d'un homme qui a choisi la lumière comme territoire de vie.
Les lecteurs peuvent dès à présent précommander la seconde édition de Terres perdues et soutenir ce projet photographique sur la page Ulule : https://fr.ulule.com/livre-terres-perdues-deuxieme-edition/.
