4 jours de trek en autonomie à travers les paysages escarpés des Dolomites
Page Randonnée pédestre modifiée le 21/08/2025 par blogtrotteuz

A savoir à propos de cette activité
Informations et localisation
Pays | Italie |
Massif | Alpes |
Sous Massif | Dolomites |
Date de la sortie | Août 2019 |
Durée | 4 jours |
Départ | Misurina |
Niveau | Moyen |
Distance | 80 kilomètres |
Dénivelé | 5000 mètres |
Accès
Le départ du trek peut se faire soit depuis le parking qui borde le lac de Misurina, soit un petit peu plus haut, au niveau du lac d'Antorno (à environ 15km de Cortina d'Ampezzo).
Présentation de notre itinéraire sur 4 jours
La plupart des itinéraires de trek dans les Dolomites se font sur 6 ou 7 jours minimum, les adeptes de la région connaissent d'ailleurs bien les célèbres Alta Via Dolomiti n°1 et n°2 qui traversent le massif du Nord au Sud.
A défaut de pouvoir consacrer une semaine entière à ce trek, nous avons dû optimiser au mieux afin de découvrir la plupart des lieux emblématiques en seulement 4 jours.

1. Les Tre Cime di Lavaredo
C'est au bord du lac d'Antorno que nous laissons la voiture pour 48h et que nous partons à la découverte d'un des sites les plus connus et réputés des Dolomites : les Tre Cime di Lavaredo. Ces trois immenses pics abrupts qui culminent à presque 3000m d'altitude, se dressent fièrement au centre d'un immense plateau rocheux et sont sans aucun doute l'emblème des Dolomites.
Après 6km et deux bonnes heures de marche, nous arrivons enfin au niveau du refuge Auronzo à 2333m d'altitude, point de départ du sentier qui permet de s'approcher au plus près des Tre Cime.
Pour les curieux et les amateurs de photo, je conseille d'aller jeter un œil dans les nombreuses grottes et galeries creusées dans la roche de ces trois énormes blocs. Elles datent de la 1ère Guerre mondiale, c'est ici que les soldats se réfugiaient et attendaient l'ennemi. En plus de l'intérêt historique, elles offrent des vues plutôt insolites et photogéniques.

La face sud des Tre Cime est la face la moins impressionnante mais le décor qui lui fait face et que nous découvrons derrière nous, nous laisse sans voix. Nous restons là, bouche-bée, devant un panorama à couper le souffle où des pics réguliers se succèdent avec toujours cette quasi parfaite symétrie et cette roche aux nuances blanchâtres si caractéristique des Dolomites.
Sur les coups de 18h, les touristes semblent bien décidés à déserter les lieux, nous voilà maintenant seuls face à ces immense « dolmens ». On se sent incroyablement petits. Le calme qui y règne est presque troublant.
2. La via-ferrata du Monte Paterno
Après une bonne nuit, certes fraîche mais calme et reposante, nous profitons des derniers instants face à la beauté de ce paysage exceptionnel pour prendre un bon petit déjeuner. 7h30, il est temps de remballer notre campement et de partir à l'assaut du Monte Paterno.
Pour y accéder, nous empruntons une via-ferrata, une des plus vieilles d'Europe, qui débute au pied du refuge Locatelli par un long tunnel creusé dans la roche. Après avoir parcouru plusieurs centaines de mètres de galeries à la lueur de nos frontales, nous voilà à nouveau à l'air libre, prêts à attaquer la partie la plus technique, harnachés de nos baudriers et de nos longes.
La via-ferrata n'a beau pas être réputée comme étant difficile, c'est une toute autre affaire quand on décide de s'y attaquer avec un sac de rando de près de 15kg sur le dos... Forcément on se sent un peu moins agile et moins libre de ses mouvements !
Après une ascension de 370m et après avoir crapahuté pendant 1h30, nous voilà au sommet à 2744m, certes les doigts un peu épluchés mais émerveillés de découvrir les Tre Cime sous un nouvel angle. Ce matin encore nous nous sentions tout petits aux pieds de ces trois énormes blocs et maintenant nous surplombons cet immense plateau rocheux et nous découvrons un incroyable panorama à 360°.
Depuis le sommet nous repérons deux petits lacs en contre-bas, l'endroit semble parfait pour notre repas du midi, ni une ni deux nous voilà repartis. La descente se fait bien plus rapidement et facilement que la montée et le spectacle une fois en bas est encore une fois époustouflant. Pas un brin d'air, les montagnes se reflètent avec une telle perfection dans l'eau du lac que l'on croirait une peinture...

En début d'après-midi, nous reprenons le chemin qui contourne les Tre Cime par la face nord cette fois-ci, la face la plus impressionnante, la plus photogénique, la mieux dessinée... Puis nous regagnons la voiture afin de nous rendre au point de départ de la rando qui mène à un des plus beaux lacs du coin.
Les kilomètres dans les pattes commencent à se faire sentir quand nous posons enfin nos énormes sacs sur les coups de 18h. Depuis ce matin nous avons avalés 25 kilomètres, 1180m de dénivelé positif et 1540 de négatif... Quelque chose me dit qu'on va bien dormir ce soir.
3. Lago di Sorapis
Ce matin nous nous réveillons sur les hauteurs d'un des plus beaux lacs des Dolomites : le lago di Sorapis. C'est sa couleur turquoise, son aspect laiteux et les reflets des pics escarpés qui l'entourent qui l'ont rendu si célèbre et si convoité.
Un conseil si tu décides de t'y rendre et que tu veux éviter l'ambiance Disneyland, évite le milieu de journée. En gros, quasiment tout le monde y vient en milieu de matinée pour pique-niquer puis repart vers 16-17h. Ça te laisse donc une courte fenêtre temporelle le matin et le soir pour espérer profiter pleinement de ce lieu absolument magique.
Nous redescendons de notre talus pour prendre notre petit-déj au bord du lac, puis nous levons le camp lorsque les premiers randonneurs commencent à affluer sur les coups de 8h30.
Au retour, nous empruntons le même chemin que la veille pour retourner à la voiture. Tout comme à l'aller, aucune difficulté particulière sur cette portion, le chemin descend légèrement en empruntant parfois quelques escaliers métalliques à flanc de montagne, laissant apercevoir de superbes panoramas.
4. Lago di Braies
Après un court transfert en voiture, nous reprenons le cours de notre trek au niveau du lago di Braies, un autre des plus beaux lacs des Dolomites.

Ce lac, bien plus grand et bien plus accessible que le précédent est un lac privé, victime de son succès où affluent des centaines de touristes chaque jour...
Bien qu'il vaille le détour, nous ne sommes pas mécontents de ne faire qu'y passer !
Ses eaux limpides bordée de superbes montagnes nous laissent rêveur, malheureusement la baignade y est interdite, il faudra se contenter de l'eau de nos gourdes pour nous rafraîchir.
Après l'avoir contourné, nous poursuivons notre trek par une longue grimpette, pas la plus sympa qui soit, très caillouteuse, exposée plein sud, bref on fond comme neige au soleil en plein cagnard mais heureusement lorsqu'on prend le temps de se retourner pour évaluer le chemin parcouru, le lac en contre-bas et les paysages qui l'entourent sont là pour nous faire oublier la difficulté.
5. Les alpages du parc national de Fanes-Sennes-Prags
Le désert de cailloux que nous traversons depuis près de 24 heures laisse enfin place à de beaux alpages verdoyants. Un bonheur pour nos articulations qui commençaient à sérieusement faire la grimace.
Nous traversons maintenant le superbe parc national de Fanes-Sennes-Prags en direction du sud vers le refuge Lagazuoï. En chemin, nous croisons de beaux chalets d'altitudes et plus d'une fois nous avons dû résister à l'envie de nous arrêter, attirés par de bonnes odeurs qui émanaient certainement des cuisines... Non, soyons fort... Pensons à nos délicieux lyophilisés qui nous attendent (ironie)...
Bref, lors de cette deuxième partie de notre trek nous découvrons des paysages totalement différents, bien plus verts, plus fleuris, beaucoup moins arides. Les cours d'eau sont bien plus nombreux ce qui nous permet de remplir nos gourdes régulièrement sans avoir à trop nous surcharger en faisant des réserves.


6. Le lac de Lagazuoï
C'est dans ce petit lac en contre-bas de la « Forcella di Lagazuoï » une vertigineuse faille, que nous décidons de piquer une petite tête. L'eau n'est franchement pas très chaude, pour ne pas dire glaciale mais nous finissons par nous convaincre d'y aller en se disant que c'est excellent pour la récupération musculaire... Nous profitons de ce moment de pur bonheur dans un cadre absolument dingue, pour mettre nos pieds, nos dos et nos épaules, un peu au repos l'espace d'un court instant.


Puis après quelques minutes de répit, nous repartons (presque comme neufs) sur le sentier qui grimpe jusqu'au refuge Lagazuoï, le plus haut perché de notre trek avec ses 2750m d'altitude.
Oui, on l'avoue on commence à être un peu sur les rotules, alors pour oublier les petits bobos et les douleurs, on s'imagine déjà en train de dévorer notre repas et passer notre dernière nuit au fond d'un des bons lits du refuge Lagazuoï... On rêve d'un soda bien frais, d'un énorme plat de gnocchis à la crème avec une tonne de parmesan, d'un dessert typique bien consistant... Malheureusement on est très vite rattrapé par la réalité puisqu'à peine arrivés au refuge, le gardien nous annonce qu'ils sont complets et qu'il ne sera donc pas possible d'y dîner.
On accuse le coup, notre moral vient de prendre une claque, pas le choix il nous faut alors trouver un emplacement pour notre bivouac de ce soir. Bien évidemment il est interdit de camper proche du refuge, de toute façon ça n'aurait pas été possible vu le terrain...
Nous retournons nous renseigner auprès du gardien du refuge, qui nous explique que nous n'avons pas d'autre choix que de redescendre de l'autre côté, vers le paso Falzarego.
Deux solutions s'offrent alors à nous : le sentier classique ou les galeries.
Rassasiés voire presque écœurés des sentiers de cailloux, nous optons pour les fameuses galeries Lagazuoï, ces vestiges de la première guerre mondiale.
7. Les galeries Lagazuoï
L'exploration et la traversée de ces galeries n'étaient absolument pas au programme de notre trek, nous n'en avions même pas connaissance au moment de partir mais elles ont été un véritable coup de cœur.
Le départ se fait en descendant par un escalier métallique quelques dizaines de mètres avant le refuge Lagazuoï. Il est nécessaire d'être équipé d'une lampe frontale et d'un casque car le plafond est parfois bien bas et ce n'est pas mon compagnon du haut de son mètre quatre-vingt-seize qui vous dira le contraire.

Une chose est sûre, nous étions à peine entrés dans ce labyrinthe que toutes nos douleurs se sont envolées laissant la place à l'émerveillement. L'idée de suivre les traces de tous ces soldats, de les imaginer creuser tout ce réseau de galeries en temps de guerre pendant des mois voire des années, nous a totalement fait oublier ce pour quoi nous étions là.
Finalement la fin de ce trek n'aura pas été aussi laborieuse qu'on le craignait, au contraire. Ce soir, nous nous glissons une dernière fois dans notre duvet, l'estomac bien rempli de notre dernier lyophilisé mais des belles images plein la tête et des souvenirs indélébiles.
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Tous les commentaires
Extra ces photos sont justes magnifiques ! qu'est-ce que ça donne envie d'y aller ! merci pour le partage, ça fait rêver :-)
Bonjour,
Merci pour ce magnifique partage.
Côté via Ferrata du J2, est-ce qu'un baudrier et une longe de via Ferrata sont suffisants ou faut il une corde et une bonne connaissance d'alpinisme ?
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