Une belle expérience en Islande avec la marque Hoka One One pour tester leur première gamme de chaussures pour la randonnée : la collection Sky. Deux randonnées en Islande sur la glace et dans la neige.
Voyager en Islande
Troisième expérience en Islande
J’avais déjà été deux fois en Islande avant ce séjour. En septembre 2014 pour faire le tour de l’île en voiture et découvrir de nombreuses randonnées à la journée. Et en juillet 2015 pour faire le trek du Laugavegur et ensuite faire des randonnées sur la péninsule de Snaefellsnes.
Pour ce séjour organisé par Hoka One One afin de tester la gamme de chaussures de randonnée Sky, c’est au mois de mars que je me retrouve en Islande. Les jours sont déjà bien longs et la météo sera au rendez vous avec des conditions de lumières vraiment intéressantes tout au long du séjour.
Un voyage en Islande est toujours une expérience très particulière. C’est un pays à la météo changeante, des paysages fantastiques tels qu’on se croit sur une autre planète, des endroits reculés accessibles seulement en véhicule 4x4 (et encore pas toute l’année)... Mes deux premières fois dans ce pays m’ont laissées d’excellents souvenirs et j’étais vraiment heureux de pouvoir y retourner, cette fois çi pour découvrir de nouvelles chaussures de randonnée et une marque que je ne connaissais que de nom.
Hoka One One
L’histoire de la marque Hoka One One
Hoka One One est une marque qui a été créée en France en 2009 par Jean-Luc Diard et Nicolas Mermoud qui ont été rejoints par Christophe Aubonnet, concepteur qui travaillait pour Salomon. D’entrée de jeu, elle est partie dans une direction opposée à la mode du barefoot (semelle très fine très proche du sol) avec des semelles épaisses sur des chaussures de trail puis de route.
En 2010, un distributeur américain qui est séduit par la marque commence à la commercialiser de manière importante. Et en 2013, la marque est finalement rachetée par le groupe américain Deckers Outdoor Corporation qui croit en elle et veut en faire une marque de premier plan au même titre que Reebok.
En 2016, Hoka One One est la première équipe à remporter l'Ultra-Trail du Mont-Blanc en catégories masculine et féminine avec les athlètes Ludovic Pommeret et Caroline Chaverot qu'ils sponsorisent. Une visibilité exceptionnelle pour une marque qui est déjà très connue dans le monde du trail à cette époque.
Hoka One One fait donc partie (entre autres) du groupe qui détient Teva, une marque que j’aime beaucoup et qui m’avait déjà accompagnée en Islande en 2015 car j’utilisais les sandales Terra Fi 4 pour traverser les rivières du trek du Laugavegur.
« Hoka One One » signifie littéralement « planer sur terre » en maori. Cela représente à merveille la spécificité des chaussures de cette marque : leurs semelles imposantes (et très visibles sur les chaussures) sont conçues afin de procurer un amorti important tout en restant légères par rapport à la concurrence.
Des paysages fantastiques
L’Islande : un terrain de jeu idéal
L’Islande était donc le terrain de jeu idéal pour découvrir ces nouvelles chaussures de randonnées, une paire plutôt orientée pour le fast-hiking et l’autre paire avec une programme plus trekking et randonnée. Me voilà donc parti en direction de Paris où je ferai une escale (un peu longue) et prendrai un avion pour rejoindre Reykjavik, la capitale de l’Islande. Quelques heures plus tard (4h de vol environ), j’arrive à l’aéroport de Keflavik après un survol d’une partie de l’Islande recouverte par la neige.
Je rejoins le reste du groupe et nous attendons encore un moment certains qui arrivent dans un autre avion. Une partie des invités est déjà arrivé un peu plus tôt. Nous sortons de l’aéroport pour monter dans des vans qui vont nous conduire jusqu’à notre premier hôtel. Dehors, il fait très froid. Nous sommes au mois de mars et sur la route la neige est encore bien présente même s’il n’y en a pas dans la capitale.
Sur la route, je profite de ces paysages islandais uniques au monde avec en plus cette touche blanche de neige sur certains sommets. Un peu plus loin, la neige est de plus en plus présente. On alterne entre des averses de pluie, du soleil et même un peu de neige. Le séjour s’annonce très bien. La météo prévue est assez clémente avec des alternances de nuages et d’éclaircies et quelques chutes de neige aux endroits où nous serons.
Le premier hôtel se trouve assez loin de Reykjavik, à quelques kilomètres des cascades de Seljalandsfoss et de Skogafoss. Nous passerons devant la première aujourd’hui et devant la suivante le lendemain. L’hôtel UMI se trouve entre les deux sur la droite de la route numéro 1. Nous arrivons en fin d’après midi à l’hôtel pour rencontrer le reste du groupe et les gens de Hoka One One dont Christophe Aubonnet, un des fondateurs français de la marque.
On s’installe rapidement et un apéro de bienvenue pour faire la connaissance de tout le monde est servi. Nous passons ensuite à table dans le restaurant de l’hôtel. Ce soir, on se couche tôt car le voyage a été éprouvant (je me suis levé à 3h50 ce matin). Et demain nous devons nous lever tôt car la journée est chargée.
Dans nos chambres, nous trouvons la première paire de chaussures que nous allons tester. Il s’agit du modèle Toa qui est conçu pour le fast hiking et la randonnée. Et effectivement les chaussures sont assez légères. Mais finalement l’épaisseur de la semelle est moins prononcé que sur d’autres modèles plus trail. On garde quand même une bonne épaisseur sur toute la longueur de la semelle. Le reste est plutôt classique avec un design assez plaisant et une chaussure assez fine. L’impression d’avoir une chaussure de trail avec juste une tige qui monte au peu pour tenir la cheville. La languette monte assez haut mais les oeillets pour les lacets sont très hauts aussi, peut être un peu trop haut (ou la languette pas assez haute…)
Nous trouvons sur le lit quelques accessoires : tee-shirt, sac à dos de trail de la marque, chaussettes Stance (une marque que je ne connais pas), barres de céréales, bonnet et gants 66 North… De quoi affronter le froid et les conditions climatiques changeantes.
Je ne pourrai pas utiliser le sac de trail car mon matériel photo prend trop de place et je vais donc utiliser mon sac à dos personnel pendant les randonnées. Mais la plupart des participants on pu utiliser ce sac qui est assez esthétique et semble très pratique même pour une utilisation randonnée plutôt que trail. J’en parlerai sur le site quand je l’aurai testé.
1er jour
Marche sur le glacier de Sólheimajökull
Le lendemain, nous avons droit à une petite présentation de la marque et des modèles de la collection Sky. Le tout en anglais car nous venons d’un peu partout en Europe : Allemagne, Suède, Italie, France…
L'équipe de Hoka One One nous présente la marque, l'état d'esprit qui les anime et surtout la nouvelle collection Sky qui sont des chaussures spécialement conçues pour la randonnée et le trekking. On nous montre les 3 modèles de la collection sky : Toa, Kaha et Arkali. Chaque modèle est conçu pour une utilisation bien précise.
Après la présentation, on nous donne le matériel qui sera nécessaire pour la journée : de quoi manger à midi, un harnais, des crampons et un piolet. On vérifie qu'on a tout le matériel de randonnée (vêtements chauds, sac à dos, chaussures aux pieds et tout le monde est prêt.
Ensuite, nous prenons le bus pour nous rendre à quelques kilomètres de là, après la cascade de Skogafoss. Un endroit que je connais bien car je suis déjà venu faire cette randonnée du glacier les deux premières fois que je suis venu en Islande. Mais pour tester les chaussures nous allons faire une grande boucle avant d’atteindre le glacier puis nous marcherons sur le glacier avant de redescendre vers le parking.
En attendant, le bus nous laisse au bord de la route un peu avant le parking et nous nous mettons le baudrier avant de commencer la randonnée. On nous a aussi fourni des crampons et un piolet d’escalade que nous fixons sur le sac le temps de la randonnée vers le glacier.
Le ciel est menaçant et il se met à neiger quelques minutes après être descendus du bus. L’ambiance est superbe avec toute cette neige qui tombe. Comme nous sommes bien habillés, il ne fait pas froid mais avec le vent, il ne faut pas avoir oublié sa veste imperméable.
Le début de la randonnée et facile mais rapidement nous devons traverser une rivière. On cherche un endroit avec quelques rochers mais c’est aussi l’occasion de mettre les chaussures à l’épreuve en mettant les pieds dans l’eau. Pas de soucis, les pieds restent au sec mais c’est normal les chaussures sont neuves.
On continue de monter pendant un moment, la neige devient plus épaisse par endroit. Le paysage est vraiment superbe et par moment de belles éclaircies nous permettent de voir vraiment loin. On monte lentement mais sûrement. Et quand on regarde derrière nous on peut voir la mer. C’est magnifique.
Les chaussures, elles, tiennent bien le pied. La première impression quand on les chausse, c’est cette sensation que le coup de pied et serré par la chaussure. Bizarre au début et super agréable ensuite quand on se rend compte que le pied est bien maintenu dans la chaussure sans trop de pression. En ce qui concerne l’amorti, je ne peux pas en parler pour le moment car la neige n’est pas le meilleur terrain pour tester cette caractéristique. Mais comme j’ai pu conserver les deux paires du test, je ferai d’autres sorties sur des sentiers des Pyrénées pour tester plus longuement ces deux paires et j’en parlerai dans des tests complets. Ce que je peux vous dire c’est mes pieds sont restés bien au sec malgré la neige, que le pied est bien tenu et qu’on a envie de courir avec ces chaussures qui sont vraiment très légères.
Au loin nous aperçevons d'autres groupes qui montent aussi vers le glacier. En arrière plan, le lac au pied du glacier, c'est superbe.
Après avoir bien marché dans la neige, nous commençons à voir la glace s’approcher. Au bout d’un moment les guides nous séparent en deux groupes et nous chaussons les crampons à lanière. Nous mettons les pieds sur le glacier du Sólheimajökull. Le piolet nous ne nous sera pas vraiment utile car nous marcherons sur du plat. Pour ne pas qu’il me gène pour prendre des photos, je l’ai attaché sur mon sac à dos.
A partir de maintenant, il n’est plus question de courir n’importe où pour prendre des photos. Il faut suivre le guide et marcher dans ses pas. La glace alterne avec la neige et il vaut mieux savoir ce qu’on fait. Le guide français qui travaille en Islande depuis plusieurs années nous raconte plein d’histoires à propos de ce glacier qui perd en taille comme la plupart des glaciers dans le monde à cause du désastreux réchauffement climatique. La glace est très bleue par endroit. C’est vraiment superbe.
Comme tout au long de la journée, nous alternons entre des chutes de gros flocons et de superbes éclaircies pendant lesquelles le soleil sait se montrer généreux. Cela ne dure jamais trop longtemps donc il faut savoir en profiter et être au bon endroit au bon moment.